On m’ appelle Sadok

 

Dans l’Univers infini qu’on appelle le Cosmos

Il y a une y a une galaxie parmi des milliards d autres, qu’on appelle la Voie Lactée 

Dans cette galaxie, il y a une planète bleue qu on appelle la Terre 

Dans cette planète, il y a un continent qu’on appelle l’Afrique 

Dans ce continent il y a un pays qu’on appelle la Tunisie 


Dans ce pays il y a une ville qu’on appelle Tunis 

Dans cette ville il y a un quartier qu’on appelle El Manar 

Dans ce quartier il y a une résidence qu’on appelle Kenz

Dans cette résidence, il y a un appartement au rez-de-chaussée 

Dans cet appartement il y a un économiste le jour, poète la nuit, qu’on appelle Sadok 


Quarante ans d’une vie d’économiste consultant, d’illusions sincères,  

Lui ont laisser un vide, un goût amer.  

Pourtant il a aimé le travail, analysé des projets,

Rédigé des rapports d’étude parfaits.  

Mais qui construit l’âme quand le corps faiblit ?  

Qui restaure un cœur que l’absence envahit ?  

 

IL a donné son cœur, tendu la main,  

À des âmes perdues, à des êtres humains.  

Mais trop souvent trahi, trop souvent déçu,  

Il a appris qu’aimer, parfois, ne suffit plus.  


Le temps l’a sculpté, ridé son visage,  

Mais au fond de son être brûle un doux mirage :  

Celui d’une grande famille, de rires d enfants  


Les cicatrices sont là, visibles, silencieuses,  

Témoins de batailles, de luttes précieuses. 

Il a vu des portes se fermer sans retour,  

Mais il a trouvé en lui la force de l’amour.  


Le poids des années, le fardeau des peines,  

N’ont pas suffi à lui inculper la haine.  

Car au fond de son cœur, une flamme persiste,  

Malgré les vents, malgré la tristesse.  


Le destin lui a pris plus qu’il ne lui a donné,  

Mais il tient debout, même abîmé.  

Car dans chaque ride, dans chaque tourment,  

Vibre encore en lui l’écho d’un homme vivant.


Il a aimé, perdu, souvent pardonné,  

Cherchant un port où accoster.  

Mais l’amour l’a fui, le destin lui a menti,  

Le laissant errer seul dans des nuits infinies. 

 

Pourtant, malgré tout, il tient tête au vent,  

Marche encore, défiant le temps.  

Blessé, meurtri, fatigué peut-être,  

Mais debout toujours, fier de renaître.  

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Sadok Zerelli

 

 

 

 

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