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  ***Qui suis-je ?***   Suis-je l’auteur de ma vie  Ou son acteur ou spectateur ? Un corps qui marche sans boussole, Un prisonnier dans une geôle ?   Suis-je moi, ou ce que j’en fais ? Ou ce que les autres croient que je suis ? Peut-être suis-je… ce simple passager En marche, sans jamais de paix.   Suis-je ce corps usé par la fatigue, Ou ce regard qui navigue Entre le doute et l’espérance, Entre le manque et la présence ?   Je ne sais plus si j’existe vraiment, Ou si je joue, doucement, Le rôle écrit par d’autres mains, Sans mon choix propre, sans lendemain.   On m’appelle par mon prénom, Mais suis-je ce Sadok, cette illusion ? Un puzzle aux pièces dispersées, Où rien ne semble jamais fixé.   On me voit, je fais illusion, Mais sous ma peau, quelle version ? L’homme debout ou l’homme brisé, Le vrai vivant ou l’emprisonné ?   Suis-je ce que je dis, ce que je tais ? Ce que j’espèr...
      ***Un vieux est un enfant sans maman***   Un vieux, c’est un enfant qui grandit à l’envers, Le dos courbé par les ans, les silences amers, Il titube parfois, cherche une main, Mais il n’y a plus de bras, plus de câlins.   Un vieux, c’est un enfant sans maman, Qui, quand il s’endort doucement, Peut-être qu’il rêve chaque matin, Que sa maman revient lui prendre la main. Il n’a plus de jouets, plus d’école, Mais son âme pleure les mêmes paroles : “Maman, t’es où ? J’ai froid, j’ai peur.” Mais plus personne pour sécher ses pleurs. Il raconte souvent les mêmes souvenirs fragiles, Commencés par un "tu sais", un "je me rappelle", Mais personne ne lui tend l’oreille, Le monde va trop vite, trop cruel   Un vieux, c’est un enfant qu’on oublie, Assis là, comme un meuble trop poli. Il ne demande pas grand-chose, tu sais, Juste une voix douce, un “comment tu vas, papy ?”   Un vieux, c’est un enfant sans maman,...
  ***Vieillir, c’est rajeunir***   Oui, mon corps craque, gémit, ralentit, Il plie sous le poids des années, Mais dans ma tête, les pensées continuent de jaillir Plus claires, plus justes, plus affûtées   Oui, le diabète me ronge, l’arthrose m’épuise, Mes os grincent comme des portes rouillées, Mais mes pensées dansent, vives, précises, Comme un torrent jamais fatigué.   Je marche moins vite, c’est vrai, Mais je vois plus loin, plus profond, Chaque douleur est une clef Qui ouvre une nouvelle porte que je ne connaissais    Je ne cours plus vers le succès, Je regarde en face la vérité. Le temps n’est plus un mirage  Mais un sculpteur de clarté.   Vieillir, c’est se dépouiller de l’inutile, C’est lire entre les rides du monde, C’est troquer la force pour le style, Les apparences pour la vérité profonde    Vieillir, c’est rajeunir l’esprit, Enlever le masque, oser le cri. C’est deveni...
  ***Derrière l’ombre, il y a toujours le soleil***   Parfois la vie semble un hiver,   Où chaque pas pèse de fer,   Un long couloir froid et sans fin,   Où l’on avance sans chemin.     Les jours s’étirent en silence,   Et l’on s’égare en l’absence   D’une chaleur, d’un sourire, d’un appui.   L’espoir s’efface sous le sommeil,    On croit le monde abandonné, On marche sans but, enchaîné  Dévoré par un froid silence,   Aux vestiges d’une existence.     Mais même au creux des jours moroses,   Quand tout s’éteint dans le sommeil,   Une lueur doucement ose, car   Derrière l’ombre, il y a toujours le soleil.     Il suffit d’un instant de grâce,   Du sourire d’un enfant, d’un souffle tiède sur la peau,   D’un brin d’amour qui se ramasse   Au bord du vide ou du renouveau.    Alors, relèv...
  *** Sadok est mon nom***   Sadok est mon nom, porteur d’histoires,   D’ombres tenaces et de rares victoires.   J’ai traversé des nuits sans étoiles,   Cherchant l’éclat d’un rêve qui s’emballe.     J’ai bâti ma vie sur des espoirs fragiles,   Economiste Consultant, nomade docile.   Quarante ans de labeur, d’illusions sincères,   M’ont laissé un vide, un goût amer.     J’ai aimé, j’ai chuté, j’ai rêvé d’un clan,   D’une grande famille unie, d’un amour triomphant.   Mais la vie, cruelle, en a décidé autrement,   Me laissant souvent seul à douter de l’instant    J’ai donné mon cœur, j’ai tendu la main,   À des âmes perdues, à des êtres incertains.   Mais trop souvent trahi, trop souvent déçu,   J’ai appris qu’etre honnête et sincère, parfois, ne suffit plus.     ...
    ***J’écris donc je suis***     J’écris par habitude, par nécessité,  Comme on parle à soi-même   Pour ne pas disparaître tout à fait.   J’écris par instinct de survie,   Comme l’enfant perdu crie dans la nuit Les mots, eux, ne meurent pas.   Ils nourriront ceux qui marcheront après moi.   J’écris pour laisser aux autres   Ce que je n’ai pas eu le temps de comprendre,   Pour offrir à la jeunesse un fil de lumière    Un héritage d’espérance que le temps ne détruira pas.   J’écris pour que la mort ne soit pas l’ultime silence,   Pour que le monde ne me réduise pas à une cendre   Qu’il dispersera au vent.     J’écris pour qu’un jour,   Quelqu’un lira, quelqu’un comprendra   Que je n’étais pas qu’un corps en déclin.   J’écris pour ne pas sombrer dans l’oubli,...
  ** Les batailles que j’ai perdues sont celles que j'ai gagnées **     J'ai perdu bien des batailles que j'aurais voulu gagner,   Mais chaque défaite m’a appris à me relever.   Le combat m’a sculpté, la douleur m’a forgé,   Dans chaque chute, j'ai trouvé un chemin pour avancer.     J’ai perdu beaucoup de combats sans fin,   Des rêves envolés, des espoirs éteints.   J’ai trébuché mille fois, j’ai vu la terre se dérober,   Mais à chaque chute, j’ai appris à me relever   Les batailles que j’ai perdues ne sont pas des défaites,   Elles sont mes leçons, mes rires, mes tempêtes.   Car chaque chute m’a appris à me relever,   Et dans chaque échec, j’ai su m’élever.     Les rêves égarés, les amours déçus,   Les amitiés trahies, les promesses non retenues,   Tout cela a forgé l’homme que je suis de...