***Ai-je choisi mon chemin dans la vie ou est-ce mon chemin qui m’a choisi ? ***

 

Ai-je choisi mon chemin dans la vie,  

Ou ai-je simplement suivi des traces anciennes,  

Sous un ciel de promesses éphémères,  

Errant dans des sentiers inconnus ?

 

Ai-je choisi mon chemin dans la vie ?

Ou ne suis-je qu’un voyageur en quête d’infini 

Je n'ai pris que le sentier que le vent m’a montré,  

Cherchant dans chaque pas un être à aimer.

 

Ai-je choisi mon chemin dans la vie ?  

Ou est-ce lui qui, à l’ombre, m’a choisi,  

Je suis ce que j’ai fait, ce que je suis,  

Peut-être le chemin, c’est moi qui l’ai inventé.

 

Ai-je choisi mon chemin dans la vie,  

Ou suis-je guidé par des vents imprévus,  

Des routes sans fin, des rêves qui fuient,  

Des chemins creusés dans l’invisible et le confus ?

 

Ai-je choisi ma vie, ou m’a-t-elle choisi,  

Comme l’eau suit la pente sans en voir la fin ?  

Suis-je l’auteur de ce livre inouï,  

Ou l’ombre d’un rêve égaré en chemin ?  

 

Les routes tracées, parfois si claires,  

Sont-elles vraiment celles que je voulais suivre ?  

Ou n'ai-je pas laissé la peur faire,  

Me menant là où je n’osais plus vivre ?

 

Les illusions de jeunesse se dissipent en silence,  

Les rêves d’autrefois, empreints d’innocence,  

Laissent place à des regrets, des silences lourds,  

Tant de chemins empruntés sans retour.

 

Les visages, les rires, les larmes oubliées,  

Étaient-ils les miens, ou ceux d’un autre moi ?  

Si j’étais libre, pourquoi tant de regrets ?  

Si tout était écrit, pourquoi tant d’effroi ? 

 

Si la vie est un choix, pourquoi tant d’errance ?  

Si tout est écrit, où donc va l’espérance ?  

Peut-être, au fond, qu’il n’est de vrai pouvoir  

Que d’accepter sans crainte le hasard.   

 

Peut-être suis-je l'écho des rêves oubliés,  

De ceux qui m'ont porté quand j'étais plus jeune,  

Ou suis-je celui qui a peur de s’arrêter,  

De craindre ce qu’il trouvera, loin des brumes et des peines ?

 

Peut-être que vivre, ce n’est pas décider,  

Mais danser avec l’ombre des choix que l’on fait,  

Ne pas chercher à vaincre le cours des années,  

Mais apprendre à aimer ceux et celles qui nous ont aimé

 

 

Sadok Zerelli 



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