***J’écris donc je suis***
J’écris par habitude,
par nécessité,
Comme on parle à
soi-même
Pour ne pas
disparaître tout à fait.
J’écris par instinct
de survie,
Comme l’enfant perdu
crie dans la nuit
Les mots, eux, ne
meurent pas.
Ils nourriront ceux
qui marcheront après moi.
J’écris pour
laisser aux autres
Ce que je n’ai pas eu
le temps de comprendre,
Pour offrir à la
jeunesse un fil de lumière
Un héritage d’espérance
que le temps ne détruira pas.
J’écris pour que la
mort ne soit pas l’ultime silence,
Pour que le monde ne
me réduise pas à une cendre
Qu’il dispersera au
vent.
J’écris pour qu’un
jour,
Quelqu’un lira, quelqu’un
comprendra
Que je n’étais pas
qu’un corps en déclin.
J’écris pour ne pas
sombrer dans l’oubli,
Pour rester, même
quand mon corps périra,
Même quand le temps
m’engloutira
.
J’écris donc je
suis, et dans chaque mot,
Je me défends, contre
le temps, contre l’absence.
Car tant que
j’écris, je ne suis pas encore parti.
Sadok Zerelli
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