***Un vieux est un enfant sans maman***
Un vieux,
c’est un enfant qui grandit à l’envers,
Le dos
courbé par les ans, les silences amers,
Il titube
parfois, cherche une main,
Mais il
n’y a plus de bras, plus de câlins.
Un vieux,
c’est un enfant sans maman,
Qui, quand
il s’endort doucement,
Peut-être
qu’il rêve chaque matin,
Que sa maman revient lui prendre la main.
Il n’a plus de jouets, plus d’école,
Mais son âme pleure les mêmes paroles :
“Maman, t’es où ? J’ai froid, j’ai peur.”
Mais plus personne pour sécher ses pleurs.
Il raconte
souvent les mêmes souvenirs fragiles,
Commencés
par un "tu sais", un "je me rappelle",
Mais
personne ne lui tend l’oreille,
Le monde
va trop vite, trop cruel
Un vieux,
c’est un enfant qu’on oublie,
Assis là,
comme un meuble trop poli.
Il ne
demande pas grand-chose, tu sais,
Juste une
voix douce, un “comment tu vas, papy ?”
Un vieux,
c’est un enfant sans maman,
Un cœur
qui bat lentement,
Un regard
qui cherche tous les matins
Sa maman
pour lui tenir la main.
Il a tant
donné, tant perdu, tant prié,
Mais au
fond, il reste un enfant blessé.
Le monde
le croit dur, sage ou distant,
Mais
c’est juste un enfant au visage ridé.
Un vieux,
c’est un enfant sans maman,
Il pleure
en dedans, doucement,
Pas de
berceuse, pas de voix tendre,
Juste le
vent qui peut l’entendre.
Un vieux,
c’est un enfant qu’on oublie,
Qu’on
parque, qu’on tait, qu’on nie,
Mais dans
ses yeux, un feu discret
Dit : "J’ai aimé. J’ai pleuré. J’ai été."
Un vieux,
c’est un enfant sans abri,
Qui a
tout vu, tout vécu, mais qui s’ennuie.
Il tend
la main, mais le monde est pressé,
Il n’a
plus sa maman pour le consoler.
Il
regarde le ciel comme un enfant perdu,
Comme
s’il cherchait un visage connu.
Sa mère
n’est plus là pour le rassurer,
Alors il
parle aux nuages, aux années.
Un vieux,
c’est un enfant sans maman,
Mais avec
tant d’amour en dedans,
Qu’il
suffit d’un regard, d’une main,
Pour raviver l’enfant qui l’habite jusqu’à sa fin
Un vieux, c’est un enfant sans maman,
Fatigué
d’être fort depuis si longtemps.
Mais s’il
trouve un regard, un peu de chaleur,
Il
redevient, l’espace d’un souffle, un rêveur.
Il a
connu l’amour, les déceptions, les saisons,
Mais au
fond, il garde la même question :
Où est
celle qui disait "mon petit chéri"
Quand tout semble sombrer dans la nuit ?
Un vieux,
c’est un enfant sans maman,
Et dans
ce manque, il attend doucement
Qu’une
main douce, qu’un cœur sincère
Lui
rappelle qu’il est encore sur Terre.
Sadok
Zerelli
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