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    ***Si j’étais un oiseau***   Si j’étais un oiseau, léger comme l’air,   Je m’envolerais vers l’horizon clair,   Là où le vent me caresse le corps,   Et où les cieux sont vastes, sans effort.     Si j’étais un oiseau, je n’aurais ni passé,   Ni regrets, ni douleurs à porter,   Je serais l’écho d’un souffle pur,   Tant que le ciel m’accueille et me rassure.     Si j’étais un oiseau, je m’envolerais,   Loin des murs, des craintes, des secrets,   Pour goûter enfin à ma liberté,   Où mon âme s’élève, légère et fragile.     Si j’étais un oiseau, sans crainte ni chaînes,   Je frôlerais les montagnes, les plaines,   Je chanterais ma liberté chaque matin,   Au rythme des étoiles, du soleil et de mon destin.     Si j’étais un oiseau, peut-être trouvera...
***Ai-je choisi mon chemin dans la vie ou est-ce mon chemin qui m’a choisi ? ***   Ai-je choisi mon chemin dans la vie,   Ou ai-je simplement suivi des traces anciennes,   Sous un ciel de promesses éphémères,   Errant dans des sentiers inconnus ?   Ai-je choisi mon chemin dans la vie ? Ou ne suis-je qu’un voyageur en quête d’infini  Je n'ai pris que le sentier que le vent m’a montré,   Cherchant dans chaque pas un être à aimer.   Ai-je choisi mon chemin dans la vie ?   Ou est-ce lui qui, à l’ombre, m’a choisi,   Je suis ce que j’ai fait, ce que je suis,   Peut-être le chemin, c’est moi qui l’ai inventé.   Ai-je choisi mon chemin dans la vie,   Ou suis-je guidé par des vents imprévus,   Des routes sans fin, des rêves qui fuient,   Des chemins creusés dans l’invisible et le confus ?   Ai-je choisi ma vie, ou m’a-t-ell...
  ***Je n’ai plus de temps à perdre***   Je n’ai plus de temps à perdre   À expliquer qui je suis,   À justifier mes pensées,   Mes silences et mes nuits.     Je n’ai plus de temps à perdre   À frapper aux portes closes,   À parler à ceux qui cèdent   Aux faux-semblants, aux métamorphoses.     Je n’ai plus de temps à perdre   Avec ceux qui ne voient rien,   Qui passent sans jamais entendre   Le poids secret de mes chagrins.     Je n’ai plus d’espace en moi   Pour les âmes indifférentes,   Celles qui jugent, celles qui croient   Que ma personne est insignifiante.    Je n’ai plus de temps à perdre, même une seule heure,   À mendier des regards, à quémander des cœurs.   J’ai trop donné, trop cru, trop attendu en vain,   À espérer...
*** Nos sommes tous des immigrés***   Vous êtes venus, chargés d’espoir,   Fuyant la faim, fuyant le désespoir.   Le vent du Sud portait vos pas,   Vers un destin que vous croyez là.   Mais ici, frères, le sol est dur,   Les cœurs fermés, les murs trop durs.   On vous traque comme des ombres,   On vous chasse, on vous dénombre.   On vous regarde comme un danger,   Comme si l’exil était un péché.   Votre peau, témoin d’un autre soleil,   Devient, ici, votre seul écueil.     On vous repousse, on vous méprise,   Comme si votre peine était notre la cause de notre crise.   Comme si l’exil était un choix,   Comme si votre peau dictait votre foi.  Vous marchez, fatigués, sous un ciel sans abri,   Les poches vides, mais pleines de cris.   Vos rêves, froissés comme des papiers,   ...
  ***Nous sommes tous des africains***     Ils arrivent de loin, les cœurs en exil,   Brisés par la faim, chassés par l’argile.   Le vent les porte, l’espoir les guide,   Mais ici, hélas, tout est aride.     Leurs pas résonnent dans nos ruelles,   Ombres perdues sous la dent des querelles.   On les traque, on les maudit,   Comme si leur peau portait le délit.     Noirs sous le soleil, sombres dans la nuit,   Ils rêvent d’un pain, d’un toit, d’un bruit,   Autre que l’insulte, autre que le coup de poing,   Autre que l’ordre de partir au loin.     Ont-ils oublié, ceux qui jugent,   Que l’exil fut aussi leur refuge ?   Que leurs ancêtres, aux temps passés,   Étaient ces hommes qu'on veut chasser ?     Frères d'Afrique, pardonnez l’oubli,   La p...