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Affichage des articles du mars, 2025
  ***Je n’ai plus de temps à perdre***   Je n’ai plus de temps à perdre   À expliquer qui je suis,   À justifier mes pensées,   Mes silences et mes nuits.     Je n’ai plus de temps à perdre   À frapper aux portes closes,   À parler à ceux qui cèdent   Aux faux-semblants, aux métamorphoses.     Je n’ai plus de temps à perdre   Avec ceux qui ne voient rien,   Qui passent sans jamais entendre   Le poids secret de mes chagrins.     Je n’ai plus d’espace en moi   Pour les âmes indifférentes,   Celles qui jugent, celles qui croient   Que ma personne est insignifiante.    Je n’ai plus de temps à perdre, même une seule heure,   À mendier des regards, à quémander des cœurs.   J’ai trop donné, trop cru, trop attendu en vain,   À espérer...
*** Nos sommes tous des immigrés***   Vous êtes venus, chargés d’espoir,   Fuyant la faim, fuyant le désespoir.   Le vent du Sud portait vos pas,   Vers un destin que vous croyez là.   Mais ici, frères, le sol est dur,   Les cœurs fermés, les murs trop durs.   On vous traque comme des ombres,   On vous chasse, on vous dénombre.   On vous regarde comme un danger,   Comme si l’exil était un péché.   Votre peau, témoin d’un autre soleil,   Devient, ici, votre seul écueil.     On vous repousse, on vous méprise,   Comme si votre peine était notre la cause de notre crise.   Comme si l’exil était un choix,   Comme si votre peau dictait votre foi.  Vous marchez, fatigués, sous un ciel sans abri,   Les poches vides, mais pleines de cris.   Vos rêves, froissés comme des papiers,   ...
  ***Nous sommes tous des africains***     Ils arrivent de loin, les cœurs en exil,   Brisés par la faim, chassés par l’argile.   Le vent les porte, l’espoir les guide,   Mais ici, hélas, tout est aride.     Leurs pas résonnent dans nos ruelles,   Ombres perdues sous la dent des querelles.   On les traque, on les maudit,   Comme si leur peau portait le délit.     Noirs sous le soleil, sombres dans la nuit,   Ils rêvent d’un pain, d’un toit, d’un bruit,   Autre que l’insulte, autre que le coup de poing,   Autre que l’ordre de partir au loin.     Ont-ils oublié, ceux qui jugent,   Que l’exil fut aussi leur refuge ?   Que leurs ancêtres, aux temps passés,   Étaient ces hommes qu'on veut chasser ?     Frères d'Afrique, pardonnez l’oubli,   La p...
** *Donne moi la main pour traverser ensemble***   Donne moi la main, mon ami  Pour traverser ce monde infini,   Là où les routes sont incertaines,   Et que l’on se perd parfois dans la nuit.     Donne moi la main, quand tout vacille,   Car c’est dans l’unité que l’on brille,   Les cœurs liés, les âmes soudées,   Face aux tempêtes, nous saurons marcher.     Donne-moi la main, ne crains rien,   Même lorsque l’ombre s’étend sur notre chemin,   Ensemble, nous serons plus forts que la nuit,   Portant l’espoir, jusqu'à l’aurore, jusqu’à l'infini.     Donne-moi la main, et oublions la distance,   De nos pas en harmonie naîtra l’espérance,   À chaque tournant, à chaque croisée,   Le lien de nos mains nous guidera, apaisés.     Donne-moi la main, lorsque l’horizon s’efface,   Quand le chemin se voile de ...
  ***J'ai cherché le bonheur partout, alors qu'il est en moi***   J'ai cherché le bonheur dans des lieux lointains,   Dans des pays étrangers et des paysages sereins,   Je pensais qu'il naissait là où l'on ne va pas,   Que chaque rencontre me le donnerait, là-bas.     Je l’ai cherché en France à l’histoire ancienne,   Dans les rues et les cafés de Paris Sous les cieux souvent gris, Sur les Champs-Elysées et parmi les monuments    Je l’ai cherché à Boston, au cœur de l’Amérique,   Où tout semble grand, beau et magique, Parmi les gratte-ciels, les passants et les limousines, Là où les rêves se réalisent, où tout est magnifique.          Je l’ai cherché dans beaucoup de pays africains,   Là où le soleil brûle et où sévit encore la faim.   Là où malgré tout, les enfants souriaient, Chantaient, dansaient et riaient. ...